Le TCO (coût global ou coût complet)


Le TCO (total cost of ownership), en français coût total de possession, est un concept américain des années 1980 qui permit au ministère de la défense de l’époque d’appréhender les coûts liés à un produit sur toutes les phases de son cycle de vie. En version simplifiée, ce coût global intègre donc :
  • son coût d’acquisition et d’installation 
  • son coût d’utilisation, maintenance comprise 
  • son coût d’impacts indirects (par exemple sur l’environnement) 
  • son coût de destruction ou recyclage.
« Le coût complet se définit comme la somme des coûts directement imputables à un bien ou à un service sur l’ensemble de son cycle de vie, depuis sa création jusqu’à sa mise au rebut » (Qu’entend-on par « achats durables » ? Cabinet Ernst & Young, 2010)
Ce concept, qui s’inscrit bien dans une perspective de développement durable, est unanimement reconnu aujourd’hui, et les revues internationales dédiées aux achats le promeuvent avec nombre d’exemples d’entreprises utilisatrices. Celles-ci, privilégiant une approche globale de coût à une recherche étroite de prix direct, arborent les meilleurs résultats pérennes de leur secteur professionnel. Parmi les postes de coût listés précédemment, ce sont les coûts indirects qui font l’objet des principales omissions : 
  • frais de mise à disposition du produit
  • coûts de traitement des commandes (les fameux frais de dossier hein...😉)
  • impôts divers, droits et autres taxes
  • (sur)conditionnement et frais de livraison
  • surcout lié au transport
  • frais d'assurance
  • condition de paiement et taux de change
  • couts de stock et entreposage
  • frais de gardiennage et surveillance 
  • frais de manutention etc. 
  • frais liés à la non qualité (non conformité)
Même si ces postes font partis des spécifications classiques d’un acheteur professionnel, force est de constater que la gestion des risques est une des difficultés majeures de l’acte d’achat. La constance de qualité des produits ou la violation de la propriété intellectuelle par exemple font partie de ces risques. Nous traversons en ce moment une période troubles, de turbulences, et l'acheteur plus que jamais devra s'armer d'outils de diagnostics et de gestion des risques adaptés à l'activité et à l'environnement, dans lesquels il opère. Le TCO fait parti de ces outils pertinents pour justement aider l'acheteur à prendre de la hauteur, et penser "BIG PICTURE !" (to think big picture), autrement dit, penser global !. Pour justement représenter, schématiser un peu le TCO, on peut prendre la métaphore de l'iceberg pour illustrer notre propos. "La théorie de l'iceberg" dit que dans toute chose, tout système seulement 10 à 20% des choses sont visibles à l’œil nu, et que la grande majorité reste cachée (partie immergée). Autrement dit, 10 à 20% représentent le cout d'achat uniquement d'un bien ou service, et que 80% environ représenteraint les fameux couts cachés que l'acheteur doit cerner pour mieux les gérer !

Le coût total de possession ou Total Cost of Ownership ...


Autres exemple tout aussi parlant, l'achat ou la location d'une automobile, surtout par les temps actuels, où le prix des carburants ne cessent d'augmenter, ainsi que les couts liés aux assurances ! :
 
TCO : définition et calcul | Gestion de flotte automobile 
Sans oublier de rajouter toujours au prix d'achat de l'auto, la dépréciation du véhicule dans le temps (la fameuse cote argus) , le bonus/malus écologique, le contrôle technique périodique, le taux amortissement dans le temps, le niveau d'usure général, le cout du crédit, d'éventuels réparations suite à accidents, les frais de parking, les éventuels contraventions, etc...

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