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Affichage des articles du mars, 2019

Le TCO (coût global ou coût complet)

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Le TCO (total cost of ownership), en français coût total de possession, est un concept américain des années 1980 qui permit au ministère de la défense de l’époque d’appréhender les coûts liés à un produit sur toutes les phases de son cycle de vie. En version simplifiée, ce coût global intègre donc : son coût d’acquisition et d’installation  son coût d’utilisation, maintenance comprise  son coût d’impacts indirects (par exemple sur l’environnement)  son coût de destruction ou recyclage. « Le coût complet se définit comme la somme des coûts directement imputables à un bien ou à un service sur l’ensemble de son cycle de vie, depuis sa création jusqu’à sa mise au rebut » (Qu’entend-on par « achats durables » ? Cabinet Ernst & Young, 2010) Ce concept, qui s’inscrit bien dans une perspective de développement durable, est unanimement reconnu aujourd’hui, et les revues internationales dédiées aux achats le promeuvent avec nombre d’exemples d’entreprises utilisatrices. Celles-ci

Qu’est ce que le développement durable ?

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En 1971, le Club de Rome lance un vrai pavé dans la marre en publiant Halte à la croissance. Face à la surexploitation des ressources naturelles liée à la croissance économique et démographique, cette association privée internationale créée en 1968, prône la croissance zéro. En clair, le développement économique est alors présenté comme incompatible avec la protection de la planète à long terme. C’est dans ce climat de confrontation et non de conciliation entre l’écologie et l’économie que se tient la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement humain, à Stockholm, en 1972. Conférence qui sera à l’origine du premier vrai concept de développement durable, baptisé à l’époque « éco-développement ». Des personnalités comme Maurice Strong, organisateur de la Conférence, puis le professeur René Dubos, Barbara Ward et Ignacy Sachs, insistent sur la nécessité d’intégrer l’équité sociale et la prudence écologique dans les modèles de développement économique du Nord et du Sud. Il en déco

Théorie des parties prenantes et RSE

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On peut donc s’intéresser maintenant aux parties prenantes, plus connues en anglais sous le nom de « stakeholders ». Les parties prenantes de l'entreprise regroupent l'ensemble de ceux qui participent à sa vie économique (salariés, clients, fournisseurs, actionnaires), de ceux qui observent l'entreprise (syndicats, ONG), et de ceux qu'elle influence plus ou moins directement (société civile, collectivité locale...)... Le terme de « stakeholder » est difficile à traduire en français; l’usage est de le traduire par « parties prenantes », ce qui gomme l’opposition fondatrice entre « stakeholders et stockholders » (actionnaires). Certains lui préfèrent alors «parties intéressées» ou « porteurs d’enjeux », voire « ayant-droit ». Rappelons tout d’abord brièvement la généalogie de la notion de parties prenantes. Si cette notion est évoquée par des chercheurs dès les années soixante au moins, c’est avec l’ouvrage fondateur de Freeman (1984 : Stakeholder Theory of the Modern Co